La Charte de l’Agriculture Paysanne a été finalisée en 1988.
Nés dans ce sillage, les adhérents du groupement Brin d’Herbe ont fait de cette charte le terreau de leur action, en constante évolution.

 

 

1.1 Encourager et soutenir l’installation paysanne

Pour reconquérir un territoire et assurer sa pérennité à travers des pratiques durables, Brin d’Herbe apporte son soutien aux agriculteurs désireux de créer une ferme partageant les valeurs de l’agriculture paysanne.

En 2016, 240 citoyens ont acheté collectivement des terres et du bâti sur la Ferme des 5 Sens qui a vu s’installer des activités agricoles et artisanales. Cette démarche a été accompagnée par l’association Terre de Liens qui défend l’accès à la Terre.

En 2015, la Boulange paysanne des 5 Sens s’est installée à Guipry-Messac. Elle a bénéficié du soutien du groupement qui en sécurisant son couloir de vente a permis à Marie & Mickaël d’apporter des garanties financières aux banques.

 

 

1.2 Des fermes à taille humaine

Donner du sens, faire vivre des producteurs, se contenter d’être un paysan dans le paysage, dans un pays, lui permettre de valoriser les produits de son travail pour nourrir la ville et ses enfants, et ne pas contribuer à l’expansion sans limite des grosses exploitations et de l’industrialisation, voilà la vision de la ferme que l’agriculture paysanne souhaite redonner aux yeux des citadins.

Chez Brin d’Herbe, la plus grosse des fermes compte 5 salariés.

 

 

1.3 Interdépendance et solidarité entre les productions

 

« Ensemble on va plus loin »

Une des notions majeures de l’Agriculture Paysanne est son fondement solidaire. Comme un écosystème, les paysans de Brin d’Herbe s’entraident : humainement, socialement, techniquement. Un échange de bonnes pratiques, de savoir-faire, de compétences, de matériel, parce qu’ensemble on va plus loin. Mais c’est aussi l’interdépendance des terres de chacun qui constitue un des bastions de cette philosophie et qui lie tous les paysans ensemble : celui qui fait du blé l’échange contre du fumier, celui qui souhaite polliniser sa parcelle emprunte une ruche à son voisin, etc.

 

 

1.4 Respect des rythmes de la nature et du vivant

En respectant les lois fondamentales de la nature, on assure la pérennité de la biodiversité, on protège les insectes, les animaux qui, à leur tour, viendront partager leurs bienfaits avec la terre et les plantes. Cette démarche intègre l’agriculture à son écosystème : c’est un agro-éco-système.

Depuis 30 ans, nous nous revendiquons paysann.e.s, le lien avec le sol est notre ancrage. Des paysans oui, mais des paysans conscients que leurs activités ont des impacts sur la biodiversité. Éleveurs, maraîchers ou apiculteurs, nous sommes aux premières loges pour le maintien de l’équilibre du système.

Nous respectons le cycle de saisons, avec les contraintes que cela impose en magasin cependant nous sommes convaincus que chacun peut découvrir à quel point c’est un choix puissant et enthousiasmant.

Dans l’assiette, toutes les saisons ont leur charme.
Donner du goût au vivant, voilà ce qui pourrait aussi définir notre action.

 

Dans nos revendications sur le respect au Vivant, le bien-être animal est indissociable de notre engagement :

  • Eviter la peur et la détresse
  • Réduire le stress physique et thermique
  • Atténuer la douleur, les lésions et les maladies
  • Absence de faim, de soif et de malnutrition

 

Tous les jours, notre travail s’appuie sur la définition de la bientraitance animale pour élever nos animaux : vaches, cochons, volailles, moutons, lapins, abeilles mais aussi chevaux, ânes, chiens, chats, et tout au long de leur vie ce respect est immuable. Nous, éleveurs prenons le temps de faire grandir nos animaux, qui vivent à l’extérieur et nous intervenons seulement si nécessaire.

Ainsi, les agneaux de Christophe restent près de leur mère le plus longtemps possibles, les cochons de Pierre Yves sont élevés sur paille, comme ceux de Jean Seb, les poules de Pierrick gambadent dans l’herbe fraiche, les pommes des Vergers de l’Ile grandissent sans pesticides chimiques… Le hors-sol n’existe pas chez Brin d’Herbe, et les vaches de Cyril Tatard, dans la Vallée du Canut, entre Sixt-sur-Aff et Saint-Just, sont même TOUJOURS DEHORS !

 

Une seule étape nous échappe encore à nous, éleveurs : l’abattage. Les adhérents militent pour que leurs animaux puissent avoir une mort digne. C’est notre prochain objectif pour limiter au maximum leur stress.

 

Afin de comprendre l’engagement et la passion des agriculteurs du groupement, il suffit de regarder le travail de Sebastien Vetil qui élève dans sa ferme une race de vaches sauvées de la disparition. Aujourd’hui, avec ses 30 vaches armoricaines, Sébastien détient 30% du cheptel mondial de cette race réputée savoureuse et particulièrement adaptée au terroir breton.

Ce travail prend en compte tout l’écosystème, mais aussi l’histoire des sciences, des techniques et du patrimoine. Il est le garant d’un processus durable et authentique qui permet de maintenir l’équilibre d’un paysage.

Et pour garantir cette qualité au quotidien et être confiants en nos produits, nous producteurs de Brin d’Herbe avons choisi la VENTE DIRECTE.

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